Aidez le Comptoir à financer sa revue papier !

Comme nous vous l’avons annoncé, Le Comptoir évolue. Nous préparons depuis un moment notre premier numéro papier. Cette revue conséquente s’articulera autour d’un dossier ayant pour thème : « Un autre socialisme est possible ». Nous avons maintenant besoin de vous. Afin de financer ce premier numéro, nous lançons un crowdfunding. N’hésitez surtout pas à participer, même les plus petites contributions sont les bienvenues. Et surtout, diffusez le message, faites vous nos publicitaires intempestifs et virulents ! Retrouvez dès maintenant notre projet, avec de nombreux aperçus des futures pages de la revue, et toutes les alléchantes contreparties que nous vous proposons.

PS : N’oubliez pas que vous ne financez pas une simple revue, mais un appel à la révolution !

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Le Comptoir, c’est quoi ?

2Pensant, avec Balzac, que « Le comptoir d’un café est le parlement du peuple », nous avons créé Le Comptoir, en septembre 2014, un site d’actualité politique et culturelle, afin de proposer une information engagée et rigoureuse à contre-courant des médias dominants. À une époque où “populiste” est devenu l’insulte politique suprême – au mieux synonyme de démagogue, au pire de fasciste – et où les classes sociales inférieures subissent toujours les coups du système libéral, nous souhaitions faire entendre un autre son de cloche. Car en démocratie, la politique n’est pas l’affaire des professionnels, intellectuels, journalistes et experts en tout genre, mais appartient à la majorité, aux gens ordinaires, à nous tous.

Notre ligne éditoriale est claire : nous nous référons explicitement aux racines du socialisme, défini par Pierre Leroux comme « la doctrine qui ne sacrifiera aucun des termes de la formule liberté, fraternité, égalité, unité, mais qui les conciliera tous » ; nous critiquons également l’idéologie du progrès – qui ne saurait se confondre avec le progrès lui-même en tant que but idéal – et le monde industriel, individualiste et technicien qu’elle a permis d’engendrer, avec son lot d’inhumanité.

3Depuis ses débuts, Le Comptoir a fait appel à une trentaine de personnes (rédaction, secrétariat de rédaction et illustration). Tous nos rédacteurs sont bénévoles et proviennent d’horizons différents (journalistes, militants, enseignants, employés, chercheurs, étudiants) tout en partageant la conviction d’un renouveau du débat d’idées en général et de la presse culturelle et politique en particulier.

Nous publions ainsi des articles sur les mouvements contestataires (anarchisme, romantisme révolutionnaire, luddisme), sur l’actualité politique (réforme de l’éducation, du code du travail, marchandisation du monde, “uberisation” de la société) et culturelle (critiques de films et recensions d’ouvrages), ainsi que des interviews d’intellectuels (Renaud Garcia, François Jarrige, Anne Steiner, Marcel Gauchet, Pierre Cras), d’écrivains (Jérôme Leroy, Bruce Bégout), de journalistes (François Ruffin, Judith Bernard, Vincent Cheynet, Julien Salingue), d’artistes (Lucio Bukowski, Valérie Minetto, Cécile Vargaftig), mais également de gens ordinaires.

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Pourquoi une revue papier ?

Après un an et demi d’existence, plus de 150 articles publiés et un lectorat en hausse constante, nous estimons avec George Orwell qu’« être journaliste, c’est imprimer quelque chose que quelqu’un d’autre ne voudrait pas voir imprimé. Tout le reste n’est que relations publiques. » Si le virtuel est éphémère, le papier a vocation à durer dans le temps, comme notre projet.

Comprenant plus de 120 pages, notre revue s’organisera autour d’un dossier central : « Un autre socialisme est possible ». À travers une série d’articles, d’interviews et de reportages, nous mettrons en lumière les différentes alternatives démocratiques au capitalisme, que ce soit sous l’angle de la question démocratique elle-même, de l’éducation, du travail, ou de la consommation.

En plus de ce dossier volumineux, vous pourrez retrouver des articles traitant de sujets de société (agriculture, télé-réalité) ou axés sur la culture (art contemporain, cinéma, littérature). Le tout illustré par une professionnelle permettant une lecture agréable.

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Des beaux cadeaux qui donnent à penser

À partir du moment où votre contrepartie atteint la somme de 75 €, nous vous offrons des livres parmi la liste suivante. Les résumés viennent des éditeurs.

Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques, coordonné par Cédric Biagini, Guillaume Carnino, Patrick Marcolini, etc., Broché, 2013

8Notre époque a la critique qu’elle mérite. Les pensées des intellectuels contestataires convoqués par les médias, révérés à l’université, considérés comme subversifs dans le monde militant – de Gilles Deleuze à Alain Badiou en passant par Toni Negri – participent au déploiement du capitalisme avancé. En s’acharnant à détruire les modes de vie et de production traditionnels, en stigmatisant tout lien avec le passé, en exaltant la mobilité, les processus de modernisation incessants et la puissance libératrice des nouvelles technologies, cette fausse dissidence produit les mutations culturelles et sociales exigées par le marché. Percevoir le libéralisme comme un système foncièrement conservateur, rétrograde, autoritaire et répressif entretient le mythe d’une lutte entre les forces du progrès et celles du passé.A contrario, d’autres penseurs conçoivent le capitalisme comme un fait social total qui développe l’esprit de calcul, la rationalité instrumentale, la réification, l’instantanéité, le productivisme, la dérégulation des rapports humains, la destruction des savoir-faire, du lien social et de la nature, et l’aliénation par la marchandise et la technologie. Ce livre nous présente, de manière simple et pédagogique, les réflexions de vingt d’entre eux. Il nous fournit ainsi les armes intellectuelles pour ne pas servir le capitalisme en croyant le combattre, et pour en faire une critique qui soit vraiment radicale.

Le temps des révoltes, Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la Belle Époque, Anne Steiner, L’Échappée, 2015

9Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, les conflits sociaux se multiplient dans toute la France, et dans la plupart des secteurs d’activité. Derrière les revendications concernant le temps de travail, le salaire, l’abrogation des nouveaux règlements, la reconnaissance des sections syndicales, c’est toujours d’une lutte pour la reconnaissance du travail et des savoir-faire dont il est question. Un combat pour la dignité que les vignerons du Midi ou de la Champagne mènent aussi en luttant contre les procédés frauduleux qui dévalorisent leur production et les plongent dans la misère. À l’âpreté de ces combats, souvent comparés aux jacqueries d’antan, répond la brutalité de la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes. Ces années de guerre sociale correspondent à l’âge d’or de la carte postale, dont la production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies de presse sont rares et de qualité médiocre, c’est sur ce support, média à part entière, qu’ont été fixés les moments forts de ces révoltes urbaines ou rurales : cortèges, barricades, charges de dragons, machines sabotées, demeures patronales incendiées, mais aussi soupes communistes, fêtes et meetings. Mettant en regard récits et images, ce livre nous plonge au cœur de ces événements et nous fait découvrir le métier et la vie des femmes et des hommes qui en furent les valeureux protagonistes.

Écraseurs, les méfaits de l’automobile, documents réunis par Pierre Thiesset, Le Pas de côté, 2013

10Écraseurs ! C’est ainsi que sont surnommés les automobilistes à la « Belle Époque ». Quand ils déferlent sur les routes, les chauffeurs suscitent l’épouvante et la réprobation. La population s’élève contre un luxe de nantis. Les machines puantes, bruyantes, trépidantes sont considérées comme destructrices, avec leurs vitesses dangereuses et la poussière qu’elles soulèvent. L’irruption de l’engin transforme les paysages, bouleverse le rapport au temps, aux autres et à l’espace. Mais des piétons réfractaires n’acceptent pas de se soumettre à la tyrannie motorisée, de se faire transbahuter dans des boîtes à métal et de respirer un air carbonisé. Ils refusent cette civilisation toujours plus mécanique, où les bipèdes et quadrupèdes sont chassés des rues par des chars à feu. Appels à restreindre le flot des « guillotines roulantes », à en finir avec la « folie du pétrole », sabotages, actions directes, auto-défense… sur la chaussée se joue une véritable lutte des classes. Oui, on a déjà tenté d’arrêter le progrès.

Écraseurs ! retrace la résistance méconnue menée contre la ploutocratie pétaradante. Il permet de se réapproprier une critique radicale d’une machine qui ne s’est imposée que depuis un siècle dans les sociétés industrielles, et montre que le développement technique ne s’est jamais fait sans oppositions.

Cet ouvrage regroupe des articles de presse, des extraits de livres et des caricatures publiés entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Volontiers pamphlétaires, ils s’attaquent avec humour, émotion et radicalité à la déesse sur quatre roues. Avec le recul, leurs alertes se révèlent visionnaires.

Décroissance ou décadence, Vincent Cheynet, Le Pas de côté, 2014

11Une croissance infinie dans un monde fini est impossible : ce constat enfantin, même des économistes commencent à le faire. Se heurtant aux limites physiques de la planète, l’activité économique ne pourra plus connaître les forts taux de croissance qui ont été les siens au cours du XXe siècle. Face à la raréfaction des ressources naturelles et au dérèglement climatique, nous devons réduire drastiquement notre production et notre consommation. Mais cette évidence est si déstabilisante que nous en faisons le déni : le culte de la croissance pour la croissance s’est imprégné en chacun de nous. Tout est fait pour refuser de remettre en cause notre confort et notre mode de vie. L’idolâtrie du développement sans fin a beau être absurde et mortifère, nous réduisant à un statut mutilé de producteur-consommateur, elle est devenue un « fait anthropologique total » qui traverse toute la société et concerne toutes les dimensions de notre être. Hérésie des temps modernes, la décroissance oppose un non séditieux à l’idéologie du sans limite.

Rédacteur en chef du journal La Décroissance, Vincent Cheynet (né en 1966) est l’un des principaux initiateurs du mouvement politique de la décroissance, apparu en France au début des années 2000.

En plus de ces livres de qualité, nous vous offrons également le DVD du film Territoire de la liberté auquel nous avions consacré un article lors de sa sortie en salles. Loin de la grisaille et de l’agitation de la ville existe un autre territoire. Un territoire où se mêlent fête, escalade et nature sauvage. Un territoire où se réfugier, s’aventurer, vivre ensemble. Un territoire où l’on vit, où l’on respire ce qui en Russie n’a jamais existé : la liberté.

À quoi servira la collecte ?

Les fonds collectés serviront à financer les 1 000 exemplaires que nous comptons imprimer, ainsi que les frais de port. Pourquoi ce tirage ? Pour ne pas demeurer une revue parisiano-centrée et être présents dans les librairies des grandes villes de France. Les bénéfices seront donc exclusivement dédiés au financement du premier numéro : aucun contributeur ne sera rémunéré.

Alors, n’hésitez plus une seconde et soutenez notre projet ! 

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